DU TAC AU TAC ...
Quand avez-vous commencé à écrire ?
J’ai débuté l’écriture comme correspondant de presse à l’âge de 19 ans puis en qualité de journaliste de presse écrite, un métier que j’ai exercé durant 15 ans à
Lyon, puis en Ardèche où j’habite toujours. Même si mon travail de journaliste était assez éloigné du roman, j’ai toujours considéré que j’écrivais des histoires.
Des histoires de société, de sports, de culture, de politique, d’économie…
J’ai toujours su que j’écrirai des histoires pour enfants. Longtemps des bouts d’histoires sont restés endormis dans un petit coin de ma tête et depuis deux-trois
elles se réveillent progressivement !
Quelles sont vos principales influences ?
Mes enfants ! J’en ai trois (deux filles et un garçon) : c’est parfait !
Leurs copains aussi qui venaient à la maison ou en vacances m’ont
toujours inspiré. Et bientôt, il y aura mes petits enfants !
Sinon je suis capable de rester des heures à observer les gens dans
la rue. Les enfants surtout. Une phrase, une attitude, un jeu peut être
une source d’inspiration.
J’aime l’univers des enfants. Leur fraîcheur. Leur spontanéité.
Leur malice et leur espièglerie. Ils vont droit au but. Ne prennent pas
de gant pour dire les choses.
Je reviens sur l’importance de mes enfants. Ce sont avec mon
épouse, mes premiers relecteurs. Ils font souvent évoluer mes textes…
Quel lecteur êtes-vous ?
Un lecteur fainéant ! Par mon métier de journaliste, j’étais davantage tourné vers la presse magazine, les dossiers, les enquêtes...
Je lis néanmoins pas mal de policiers. Des BD aussi (je suis abonné à La revue dessinée qui traite l’information en BD). Et beaucoup
de livres jeunesse, bien sûr !
Quels sont vos 5 romans préférés ?
Cela date, mais j’ai adoré L’enfant et la rivière d’Henri Bosco. Je me suis régalé à lire en même temps que mes enfants la saga des Harry Potter. Côté policier,
Fred Vargas. Debout les morts.En littérature jeunesse, je suis un inconditionnel de Jean-Claude Mourlevat : La ballade de Cornebique, Jefferson, La rivière à
l ’envers… J’aime bien aussi Hubert Ben Kemoun : Un monstre dans la peau.
Pour citer deux autres romans adultes : La Part de l'autre d'Éric-Emmanuel Schmitt et La bête humaine d’Émile Zola.
Et une BD pour le plaisir : Le photographe d’Emmanuel Guibert et Didier Lefèvre.
Que représente pour vous la lecture ?
La lecture est un voyage. J’aime que l’on me raconte des histoires. Être embarqué par des personnages. Être bercé par les mots.
L’écriture est une forme de jeu où les histoires se construisent au rythme des mots. La même histoire écrite par plusieurs auteurs sera forcément différente.
Chacun met ses propres ingrédients, sa propre musique personnelle…
Exercez-vous une autre profession ?
Je ne considère pas (encore) que j’exerce la profession d’écrivain. Je travaille à plein-temps dans la communication. Après avoir occupé un poste durant 6 ans au sein de l’équipe qui à réaliser le site de restitution de la grotte Chauvet et ses incroyables peintures préhistoriques anciennes de 36 000 ans, je travaille désormais pour un office de tourisme du Sud-Ardèche.
Comment gérez-vous votre métier et votre passion pour l'écriture ?
C’est parfois un peu compliqué : je « jongle » un peu, beaucoup... à la folie ! Mais comme je ne suis pas un gros dormeur (6-7h de sommeil par nuit me suffisent), j’écris à l’aube.
Quand j’ai des sollicitations – salons, interventions dans les écoles… - je pose des jours de congés.
Quelles sont vos autres passions ?
La nature et la photo. J’ai la chance de vivre en Ardèche, un département incroyable par la diversité de ses paysages.
J’aime également beaucoup le spectacle vivant et le cinéma. Je suis d’ailleurs président d’une association d’éducation à l’image Grand Écran – Maison de
l’image d'Aubenas qui organise depuis plus 20 ans un festival de cinéma chaque automne Les Rencontres des cinémas d’Europe et gère deux salles de cinéma,
un circuit itinérant dans les villages ardéchois et des ateliers audiovisuels.
Qu’est-ce que vous préférez dans votre statut d’écrivain ?
Tout ! L’écriture quand je démarre une histoire sans connaitre la fin. Les aventures qui se
construisent au fil des mots, des pages. Mais aussi la recherche de sujets intéressants.
Le travail de documentation et de recherche qui suit.
Et bien sûr, la rencontre avec les lecteurs lors des séances de dédicaces. Les rencontres.
Les échanges. Le partage…
Quelles facettes vous déplaisent ?
Les réponses négatives des éditeurs qui ne prennent pas le temps d’argumenter leur refus
(même si je comprends qu’en raison du nombre très important de manuscrits reçus,
ils n’ont pas le temps d’apporter des réponses personnalisées.
Le mot de la fin ?
J’espère que toutes mes histoires endormies croiseront des petits yeux curieux et que
de nombreuses petites mains tourneront mes pages avec gourmandise.
Interview réalisé en aout 2019 pour Marie-Hélène Fasquel pour son blog Fahrenheit 452 : Autour des Livres